Hier, le 18 décembre (c’était mon anniversaire !), je me
rappelais avec nostalgie de mes gâteaux de fête : une belle bûche de Noël,
une tradition qui se répétait année après année chez nous. Même si je n’avais
pas le gâteau de rêve pour la petite fille que j’étais (le beau gros gâteau
avec du crémage rose…), j’étais toujours ravie de voir trôner au centre de la
table ce beau gâteau traditionnel du temps des Fêtes.
Mes soeurs et moi (au centre) devant une bûche de Noël lors d'un de mes anniversaires |
Pourquoi mange-t-on une buche de Noël comme désert au Québec
?
Plusieurs diront que c’est en raison de notre passé de « bûcherons ».
Ils n’ont sûrement pas entièrement tort, mais la fameuse tradition de la bûche de Noël remonte à plus loin encore. Elle fait tout de même référence à d’anciens
rites agraires. Cette coutume remonte au XIIe siècle (hé oui!) et avait cours
dans plusieurs pays européens, dont la France, ce qui explique pourquoi elle s’est
aussi installée au Québec. La coutume voulait que, la veille de Noël, une
personne aille chercher une énorme bûche de bois franc et la rapporte à la
maison. Le soir de Noël, le maitre de la maison la plaçait alors dans le foyer et arrosait le tronc avec de l’huile, du sel ou du vin, pour ensuite
réciter un genre de prière. Dans certains cas, le feu était allumé avec des tisons précisément
conservés de l’année antérieure. Ce rituel (et les cendres que produisait la
bûche) avait, dit-on, la propriété de protéger la maison de créatures diaboliques.
On a ensuite mis de côté les incantations. Au Québec, cette tradition a disparu vers
la fin du XIXe siècle. On a alors remplacé la grosse bûche par une petite bûche
de bois, décorée avec des chandelles et autres ornements, qu’on plaçait au
centre de la table comme décoration de Noël. Aujourd’hui, la bûche a pris la
forme d’une pâtisserie, un délicieux gâteau roulé, souvent au chocolat ou à la
crème glacée et décoré avec des feuilles de houx. Disons que cette version est beaucoup
plus facile à digérer ! Hum ! Miam miam !
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