mercredi 9 octobre 2013

Noix de coco et laïcité

De très belles paroles de ce Québécois d'adoption, Boucar Diouf  sur la charte de la laïcité du Québec ... Alors, êtes-vous des noix de coco ?

mercredi 26 juin 2013

Déménager le 1er juillet: une tradition vieille de plus de 100 ans !

Le 1er juillet au Québec est un jour spécial. C'est la journée « non officielle » du déménagement ! Une tradition vieille de plus de 100 ans!


Le jour du déménagement est un phénomène social québécois unique. Chaque année, entre 200 000 et 250 000 ménages québécois changent de domicile à cette date précise (ou un peu avant ou après cette date), puisque leur bail vient à échéance. On voit des camions de déménagement dans toutes les rues et des gens qui tentent péniblement de soulever de gros meubles pour les entasser dans le camion qui partira ensuite vers la nouvelle destination de résidence des locataires. Bien que tout cela semble difficile, physiquement et psychologiquement, le jour du déménagement est aussi une belle occasion pour se rencontrer entre amis, partager un « bon » moment et après coup, prendre une petite bière froide et commander une pizza pour remplir les estomacs. C'est d'ailleurs la coutume: celui qui déménage doit payer la traite aux personnes qui viennent l'aider ! Ce beau rituel remplace la traditionnelle Fête du Canada qui a lieu à pareille date dans le reste du Canada. Étant donné que cette fête est beaucoup moins célébrée au Québec, on profite du congé pour changer de domicile.



Mais pourquoi changer de domicile tous en même temps ?
L'origine d'une journée unique pour la fin des baux et les déménagements a une longue histoire au Québec. Selon l'historien Yvon Desloges, la coutume de déménager au printemps (avant, c'était le 1er mai), remonterait au18e siècle. En 1974, l'Assemblée nationale du Québec vote une loi qui modifie certaines dispositions du Code civil du Québec qui fixait le 1er mai comme date d'échéance uniforme des baux résidentiels. Cette échéance était inscrite dans le droit civil depuis 1866 et s'était maintenue depuis. La création de la Régie du logement du Québec vient par la suite confirmer de nouvelles dispositions qui permettent une prolongation automatique des baux venant à échéance le 30 avril ou le 1er mai pour les prolonger jusqu'au 30 juin. Cette mesure fut bien acceptée, d'autant plus que cela coïncidait avec la fin des classes (fin juin) des enfants québécois. Cela évite donc que les enfants aient à changer d'école en cours d'année scolaire.



Depuis, les Québécois et en particulier ceux des villes centre de Québec et Montréal où les locataires sont fortement majoritaires — 65 % à Québec et 75 % à Montréal — ont pris l'habitude de faire coïncider l'entrée en vigueur des baux avec le 1er juillet. À Montréal, on estime qu'entre 200 000 et 250 000 ménages, soit 20 % de tous les ménages locataires du Québec — changent de domicile durant la période de déménagement qui culmine le 1er juillet. Dans tout le Québec, ce sont plus de 700 000 ménages qui déménagent, selon des données d’Hydro-Québec.


 Bon déménagement !

Article à lire à ce sujet: http://voir.ca/voir-la-vie/art-de-vivre/2011/06/30/jour-de-demenagement-le-grand-chamboulement/

mercredi 5 juin 2013

le CANA

Je voudrais vous parler d'un organisme qui peut vous intéresser si vous êtes dans la région de Montréal.

Il s'agit du Carrefour d’aide aux nouveaux arrivants (CANA). C'est un groupe qui offre plusieurs services aux nouveaux arrivants. En plus d'offrir des groupes de conversation en français, d'organiser des sorties culturelles pour briser l'isolement, ils offrent aussi des ateliers d'information sur divers sujets. Peut-être que certains d'entre vous le connaissent déjà ?

Le 13 juin, la session d'information "Épicerie santé pour budget serré" sera offert. Voici le lien:
http://www.cana-montreal.org/content/session-dinformation-cana-%C3%A9picerie-sant%C3%A9-pour-budgets-serr%C3%A9s-13-juin-2013

dimanche 24 mars 2013

le temps des sucres

Malgré la bordée de neige qui nous est tombée dessus la semaine dernière, le temps des sucres est bel et bien amorcé. En fait, dans le langage populaire québécois, on appelle cette dernière tempête de neige (espérons-le!) , la tempête des sucres.

Le temps des sucres signifie que c'est le moment pour les acériculteurs de récolter l'eau d'érable qui sort présentement des érables. À ce moment de l'année, avec le gel et le dégel, la sève monte doucement dans les érables. L'eau qui sort de l'arbre servira par la suite à fabriquer le bon sirop d'érable québécois. Hum! Pour savoir ce qu'on fait concrètement durant cette période, regardez ce petit vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=mlYqbYXh2v8  Aujourd'hui, les propriétaires de grandes érablières ne font pas nécessairement la récolte de l'eau d'érable de cette manière, avec un chalumeau, le sceau et le traineau.

C'est aussi le moment pour les Québécois d'aller faire leur traditionnelle (et annuelle) visite à la cabane à sucre. Voici un autre petit vidéo sur cette sortie traditionnelle où on mange bien sucré ! : https://www.youtube.com/watch?v=4DCWwMctqHg 

Si vous êtes au Québec, pourquoi ne pas organiser une petite visite. Voici un lien pour vous trouvez une cabane près de chez vous: http://www.cabaneasucre.org

 




mercredi 23 janvier 2013

Parlez-vous québécois ?


Plusieurs étudiants se creusent la tête pour comprendre lorsqu'ils sont en présence de « vrais » Québécois. Ils se disent en eux-mêmes : « ce n'est pas ce qu'on m'a enseigné à l'Alliance française » ! 

Hé bien, oui et non. Le français est le même en France et au Québec, grammaticalement parlant. Nous utilisons bien sûr le même dictionnaire et les mêmes règles de grammaire et de syntaxe. Or, comme dans toutes les régions du monde, nous avons un accent et des expressions qui sont bien différentes de nos cousins français. Parfois, ce sont des expressions qui s'utilisaient en France avant (un vieux français), d'autres fois, ce sont des expressions bien canadiennes (qu'on appelle canadianismes) ou encore des anglicismes (des mots tirés de la langue anglaise, mais « francisés »). Il est difficile de se retrouver dans tout ça, j'en suis consciente. La seule solution c'est d'écouter et de poser des questions si c'est possible. Il est aussi possible d'écouter des émissions du Québec pour se « former l'oreille ».

Pour vous aider, voici quelques expressions bien communes au Québec. Commençons donc aujourd'hui un petit tour de l'alphabet !


A -  
À date : Expression signifiant : à ce jour, jusqu'ici, jusqu'à maintenant, jusqu'à présent. Elle serait née des expressions anglaises « to date » et « up to date ».

Exemple : Je viens ici tous les samedis soir pour le voir, mais à date, il n'est pas encore venu.

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B -
Bibitte : Nom féminin propre au langage populaire québécois, on l'utilise pour : [1] désigner la plupart des insectes ; [2] désigner les animaux en général (ex : bibitte à poil, bibittes à plumes, etc.) ; [3] désigner des individus louches (ex : ce type a l'air d'être une méchante bibitte…) ; [4] pour indiquer l'état d'esprit d'une personne souffrant de problèmes psychologiques (ex : avoir des bibittes, être dérangé mentalement). 

Exemple : Je n'aime pas aller en camping, parce qu'il y a trop de bibittes.

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C -

Un beau char d'époque !
Char : Outre ses significations d'usage, ce nom masculin désigne, dans le langage québécois, un véhicule automobile, une voiture. 

Exemple: Mon père s'est acheté un nouveau char la semaine dernière.


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D -
Dispendieux, dispendieuse : Adjectif provenant du latin, dont les Québécois usent fréquemment pour qualifier ce qui est coûteux.

Exemple : Je me suis acheté une nouvelle robe, mais elle était très dispendieuse.

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E -
Enwoye ! : Expression propre au langage populaire québécois, qui signifie : Allez ! ; Vas-y ! ; Hâte-toi !

Exemple : Enwoye ! On a d'autres choses à faire !

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F -
Fitter : Emprunté à l'anglais « to fit », ce verbe couramment en usage dans le langage populaire québécois signifie : [1] convenir (ex : ce genre de truc, ça fitte pas avec moi, donc cela ne me convient pas) ; [2] ajuster (ex : faire fitter un canapé dans une pièce, c'est-à-dire l'ajuster au bon endroit). 

Exemple : Décidément, ce sofa rouge ne fitte pas avec le décor du salon.


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À suivre...



Des ressources intéressantes :

http://www.dictionnaire-quebecois.com/definitions-a.html

http://francolab.tv5.ca/projets/80/Les-Expressions-Imagees-DArchibald (dictionnaire illustré très comique !)

http://www.republiquelibre.org/cousture/EXPRES.HTM

mercredi 16 janvier 2013

Les « affaires indiennes » !?

S’il y a un sujet tabou au Canada, c’est bien celui des autochtones ou des Premières Nations, comme on les appelle désormais.  Depuis le mois de décembre, on entend tout de même plus parler d’eux. La raison est que la chef de la communauté d'Attawapiskat, Theresa Spence, a décidé de commencer une grève de la faim afin d’attirer l’attention du premier ministre Stephen Harper. Elle veut un rendez-vous avec le premier ministre et le gouverneur général dans le but de discuter de la situation des autochtones. Son action a déclenché un vaste mouvement d’appui au Canada qu’on connait désormais comme le mouvement Idle no more.

Le mouvement est principalement intégré par les Autochtones, Premières Nations, Métis et Inuits, mais leur cause attire aussi plusieurs sympathisants non autochtones qui appuient la défense des Premières Nations et adhèrent à leurs revendications.
  
Qui est Theresa Spence ?
C’est la chef autochtone de la Première Nation d'Attawapiskat, une communauté autochtone située dans le Nord de l’Ontario. Pour l’instant, c’est un symbole de détermination et d’inspiration pour plusieurs Canadiens d’origine autochtone. Elle réclame une rencontre entre les Premières Nations et le gouvernement fédéral. Elle veut discuter avec les dirigeants afin de redéfinir la relation entre Ottawa et les Premières Nations. Cela a donné lieu à tout un mouvement pancanadien, le mouvement Idle No More.

Que signifie le nom du mouvement Idle No More?
Idle No More fait référence à la fin d'une certaine passivité et à la volonté de se mobiliser pour agir. Il existe plusieurs traductions de cette expression, mais la plus exacte serait sans doute celle-ci : « Fini l'apathie! »

Que réclame le mouvement Idle no more ?
L’action de Mme Spence s’inscrit dans cette mouvance. Mouvement encore très jeune, le groupe dénonce tout d’abord le projet de loi omnibus C-45 qui menace des droits garantis par traité aux Premières Nations. Ce projet de loi redéfinit la protection des eaux navigables et modifie la façon de déterminer l'utilisation des terres des réserves. Selon cette loi, plus que 97 lacs et 62 rivières seront désormais protégés, alors qu'il en existe des centaines de milliers au Canada.


Depuis le mois de décembre, plusieurs manifestations pacifiques ont eu lieu pour démontrer l’insatisfaction face aux politiques fédérales, dont un grand rassemblement un peu partout au pays le 11 janvier dernier. Ce n’est pas la seule action qui a été menée. Il y a eu aussi eu des perturbations du trafic, comme des blocages de routes et de ponts. Mais ces dernières actions ne sont pas explicitement encouragées par le mouvement.

Le mouvement a aussi des revendications plus larges. Il cherche aussi à attirer l'attention sur plusieurs problèmes liés aux groupes autochtones, comme la pauvreté dans les communautés, le taux de suicide élevé, les meurtres de femmes autochtones, la pénurie d'eau potable et le pillage des terres autochtones par de grandes entreprises. Le cœur du problème concerne aussi le fait que le gouvernement ne les consulte pas lorsqu'il veut modifier des lois qui les touchent.

La réponse du gouvernement
En date du 11 janvier dernier, le gouvernement de Stephen Harper a finalement accepté de rencontrer les dirigeants des Premières Nations, mais étant donné que cette rencontre ne respectait pas les demandes de la chef Spence, plusieurs dirigeants ont décidé de boycotter la rencontre.