jeudi 31 mai 2012

Vous voyez, ce qui se passe c’est que …


Manifestation du 22 mai 2012

 Je pensais éviter le sujet, du moins sur cette tribune, mais je crois que comme nouveaux (et futurs) immigrants et futurs citoyens du Québec, l’actualité de notre belle province est importante, autant pour vous que pour moi. Si vous lisez les médias du Québec (et même d’ailleurs), vous aurez pris connaissance du conflit étudiant qui a cours au Québec depuis plus de 15 semaines.  J’aimerais vous expliquer ce qui se passe…

Le carré rouge est le symbole de la lutte étudiante.

Une hausse, une grève

Tout a commencé en mars 2011. Le ministre des Finances annonçait des coupures et prévoyait une hausse (augmentation) des coûts des droits de scolarité universitaire. On parle d’une augmentation de 75 % sur 5 ans qui est devenue par la suite une augmentation de 82 % sur 7 ans (soit 254 $ de plus par année pendant 7 ans, pour un total de 1778 $). S’opposant à cette mesure, les étudiants ont commencé à organiser une vaste campagne de mobilisation et d’information. À la mi-février 2012, plusieurs associations étudiantes votent pour entrer en grève. C’est le début de la plus grande grève étudiante de l'histoire au Canada. Des actions sont organisées quotidiennement, comme des marches et manifestations, des démonstrations artistiques, des interventions urbaines, etc. Les faits marquants : une grande marche pacifique le 22 mars rassemblant plus de 200 000 personnes dans les rues de Montréal; une autre le 22 avril avec 300 000 personnes (pour le jour de la Terre) et le 22 mai, avec plus de 200 000 personnes.
 

Les trois représentants des associations étudiantes

L’argumentaire

Chaque camp —pour ou contre la hausse — a ses arguments. Malheureusement, tous les arguments ne sont pas basés sur des faits, des études sérieuses ou des arguments rationnels. Les gens donnent souvent leurs opinions en fonction de préjugés et de clichés. En résumé, on peut dire que le débat a grandement divisé la population, en raison de visions différentes concernant la société. Certains veulent une plus grande présence de l’État, d’autres moins. Cependant, on peut affirmer que les positions ne sont pas toujours accompagnées d’une réflexion, ce qui s'explique par une grande campagne de désinformation dans les médias. Ce n’est pas pour rien que le gouvernement du Québec a acheté des mots clés sur Google pour rediriger les usagers vers des pages Web officielles du gouvernement ! [i]

POUR la hausse (argumentaire principalement développé par le gouvernement):
- Tous les étudiants doivent faire leur part. Ils ne payent pas assez pour leur formation.
- L’État est en crise; il n’y a plus d’argent.[ii]
- Il fait s’ajuster à la moyenne canadienne.
- Il faut « dégeler » le prix des études.
- Le Québec a les prix les moins élevés, de toute manière.
- La hausse n’est pas significative, seulement 254 $ par année.
- Les étudiants les plus vulnérables recevront des bourses.
- Le réinvestissement dans l’éducation améliorera la qualité de l’enseignement.
- Etc.

CONTRE la hausse
- L’augmentation va créer plus d’endettement chez les diplômés, donc plus de pression financière sur eux à la sortie de leurs études.
- Le modèle d’éducation doit être préservé, car l’éducation est un bien collectif qui permet l’équité et la mobilité entre les classes sociales. Avec la hausse, on bloque l’accès à l’éducation. Des études démontrent qu’il y aura une diminution du nombre d’étudiants après une hausse.
- L’augmentation n’est pas basée sur une évaluation des ressources, car le Québec est la province qui investit le plus en éducation. Elle est basée sur une demande de la Conférence des recteurs du Québec qui demande un réinvestissement dans l’éducation.
- Le Québec n’a pas les prix les moins élevés; comparativement à la moyenne des pays les plus industrialisés, le Canada et le Québec sont en-dessous de la moyenne. Mais le Québec est numéro 1 pour le financement de l'éducation dans les pays industrialisés.[iii]
- L’augmentation n’affectera pas vraiment la qualité de l’enseignement, car l’argent ira principalement en gestion, dans les biens immobiliers et la bonification des prêts étudiants. [iv]
- Le prix des études n’est pas gelé; les étudiants ont vécu plusieurs augmentations depuis les dernières années. [v]
- L’université répond à une logique marchande. Elle gaspille beaucoup d’argent en publicité, en infrastructures, en coûts administratifs… de l’argent qui pourrait être investi dans une meilleure éducation.
- Les dépenses des universités ne sont pas assez contrôlées par l’État (le système d’éducation est exclusivement public au Québec). Les universités ont été au cœur de plusieurs scandales : des salaires et bonus de retraite de plusieurs millions de dollars, coûts trop élevés pour de nouveaux édifices et équipements, création de nouveaux campus avec peu d’étudiants, coûts administratifs qui explosent, etc.
- Etc.

 

 

Faire la sourde oreille

Le premier ministre du Québec, Jean Charest
Le problème, c’est que le gouvernement libéral de Jean Charest n’écoute pas les étudiants. Depuis le début, il a refusé de négocier. Il a minimisé la situation; il pensait que les gens se fatigueraient, que le conflit ne durerait pas. C’est seulement après près de 10 semaines de grève (le 27 avril) que le gouvernement décide de faire une offre aux étudiants : étaler l’augmentation sur 7 ans au lieu de 5 ans, mais avec une augmentation plus forte en fin de compte (de 75 % à 82 %) et une bonification de l’aide financière pour les étudiants plus pauvres[vi]. En fait, moins de 20 % des étudiants bénéficient des bourses. Les associations étudiantes n’acceptent pas cette proposition.


 

 En mode négociation

Les gens et les étudiants sont en colère en grande partie en raison de l’irresponsabilité du gouvernement dans le dossier de la crise étudiante. Ils disent que le gouvernement n’a pas affronté la situation comme il se doit. Les associations veulent négocier, mais le gouvernement refuse catégoriquement de parler de la hausse. Les étudiants veulent parler de la hausse, ce qui crée une impasse. Il y aura trois rencontres entre le gouvernement et les leaders étudiants :

(  (1) Le 23 avril, c’est la première rencontre de négociation. Le lendemain, la ministre de l’Éducation exclut l’une des associations qu’elle rend responsables des violences dans les manifestations. En réaction et par solidarité, les autres associations se retirent des négociations.

   (2)   Le 5 mai, nouvelle table de négociation. Après 22 heures de discussion, une entente de principes est signée. Cette entente dit que la hausse des coûts pourrait être modérée par la diminution des frais institutionnels obligatoires SI un conseil nommé réussit à démontrer des économies possibles (un conseil où seront présents 4 étudiants sur un total de 18 personnes). L’entente est rejetée par les associations étudiantes quelques jours plus tard.

   (3)  Le 14 mai, une brève rencontre avec la nouvelle ministre de l’Éducation (car l’ancienne ministre démissionne en date du 14 mai). C’est une formalité, car déjà, des rumeurs circulent à l’Assemblée nationale concernant une loi spéciale pour en finir avec le conflit.

Le dérapage

Bien sûr, ce conflit affecte toute la province et pas seulement les étudiants. Les gens sont fatigués. Les étudiants sont fatigués. Et la police aussi est fatiguée. Les gens sont divisés sur la question. Les médias n’aident pas à se faire une opinion réelle de la situation. Mais, en regardant les choses avec une certaine distance, on constate que les manifestations ont été somme toute pacifiques. Malheureusement, les médias ont donné une place disproportionnée à la violence. Il existe dans les manifestations ce qu’on appelle des « casseurs », des gens qui brisent des fenêtres et lancent des projectiles aux policiers. Le problème, c’est que la police ne s’attaque pas uniquement aux casseurs; ils commencent réprimer tous les manifestants en utilisant des gaz et bombes assourdissantes et en faisant des arrestations (dont certaines arrestations de masse), même si la majorité des manifestants sont pacifiques. Les cas de brutalité policière sont de plus en plus nombreux. Depuis le début, les arrestations se comptent par millier et il y a eu quelques blessés graves. Amnesty International et la Ligue des droits et libertés du Québec demandent au gouvernement d’agir. Mais c’est le silence. Pendant ce temps, les médias de partout dans le monde commencent à prendre connaissance de la situation du Québec et publient des photos et textes en soutien au mouvement.[vii] Depuis le début du conflit, plus de 5 000 articles ont été écrits dans des journaux étrangers.

La loi 78

Pour régler le conflit, le gouvernement décide de présenter une loi spéciale après 14 semaines de grève.[viii] Après plusieurs heures de débat à l’Assemblée nationale, la loi 78 est adoptée le 18 mai dernier, moins de 24 heures après son dépôt. Cette loi est une atteinte aux droits de manifestation, d’association et d’expression. Voici ce que dit la loi :

- interdiction de manifester près des institutions d’enseignement;
- interdiction de participer à tout type de rassemblement de plus de 50 personnes si cette manifestation n’a pas été communiquée au moins 8 heures en avance (donc, illégalité des attroupements spontanés);
- de fortes amendes aux personnes qui participent à ces manifestations (entre 1000 à 7000 $);
- les associations étudiantes sont tenues responsables des actions commises par leurs membres;
- le gouvernement a le pouvoir de lever des droits qu’avaient ces associations (il faut savoir que l’existence et les droits des associations étudiantes sont présents dans la Loi.);
- le renversement de la présomption d’innocence : les personnes arrêtées doivent prouver qu’elles ne sont pas coupables.

Plus de 500 juristes qui manifestent à Montréal contre la loi 78.
Depuis l’adoption de la loi 78 (qu’on appelle plus populairement, la loi matraque), des milliers d’arrestations ont eu lieu. Il y a eu des arrestations de masse, dont celle de dimanche 20 mai où plus de 300 personnes ont été encerclées et arrêtées. Le 24 mai, c’était plus de 500 personnes qui sont arrêtées collectivement à Montréal et 200 à Québec. En début de semaine, 500 juristes ont défilé dans les rues de Montréal contre la Loi 78. L’ONU a aussi publié un communiqué appelant le gouvernement à faire respecter pleinement les droits à la liberté de réunion pacifique, d'expression et d'association des manifestants.[ix] Le 25 mai, deux recours juridiques ont été déposés la semaine dernière pour annuler cette loi. Même le célèbre groupe de pirates informatiques Anonymous a commencé à appliquer ses menaces envers le gouvernement.

Les casseroles dans la rue, depuis l'adoption de la loi 78

Les casseroles

Depuis l’adoption de la Loi spéciale 78, un nouveau mouvement s’est fait entendre, celui des casseroles. Même si la population est divisée, la majorité trouve que cette loi va trop loin. Chaque jour, à 20 h, les gens se rassemblent dans les rues de leur quartier et font entendre leur casserole. C’est une manière de protester contre cette loi que plusieurs jugent anticonstitutionnelle (contraire à la constitution).

 

Et maintenant?

Le gouvernement se réveille. Lundi dernier, Jean Charest rencontrait pour la première fois les leaders étudiants, après plus de 3 mois de conflit. De nouvelles négociations sont lancées le 28 mai, mais le 31 mai, le gouvernement décide de rompre encore une fois le dialogue. Il dit que les étudiants ne font pas d'efforts. Les leaders étudiants disent que le gouvernement est de mauvaise fois. Reste à voir où tout cela nous mènera…

À suivre…



 

 [i] LA Presse, « Québec achète «grève étudiante» sur Google., 11/11/2011. Lien : http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/education/201111/11/01-4466986-quebec-achete-greve-etudiante-sur-google.php

[ii] Plusieurs exemples démontrent que l’État a diminué la pression fiscale (moins d’impôts) sur le secteur privé en diminuant leurs impôts et la taxe sur le capital au cours des dernières années. Les entreprises privées sont passées à un taux d’imposition de  62 % (en 1963) à 11 % (en 2011).

[iii] Ministère de l’Éducation et des Loisirs, Indicateurs de l’éducation 2010, p 43.


Seulement 37 % du montant additionnel payé en 5 ans ira à la qualité. Source : Confédération des associations d’étudiants de l’Université Laval. Vidéo. Lien : http://aeaum.wordpress.com/2011/11/30/ou-ira-largent-de-la-hausse-des-frais/

[v] Dernièrement, les frais ont été augmenté en 2007 de 100 $ par années sur 5 ans + les frais administratifs qui augmentent année après année, qui peuvent représenter jusqu’à 46 % de la facture totale.

[vi] Fait : 59,1 % des étudiants à temps plein et 86,4 % à temps partiel ne reçoivent pas d’aide financière.

[vii] Voici des articles de différents journaux étrangers, partout dans le monde: http://www.facebook.com/media/set/?set=a.370049293051118.84564.265180340204681&type=1

[viii] Le Droit, « La loi spéciale est adoptée », 19/05/2012. Lien : http://www.lapresse.ca/le-droit/actualites/education/201205/18/01-4526877-la-loi-speciale-est-adoptee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4526386_article_POS1

[ix] La Presse, « L'ONU s'inquiète de la rigueur de loi 78 », 30/05/2012. Lien : http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/30/01-4530170-lonu-sinquiete-de-la-rigueur-de-loi-78.php

  LEXIQUE :

  Endettement = Fait de s’endetter, de devoir de l’argent.

Hausse = augmentation

Droits de scolarité = le coût des études post-secondaire (s’ajoute aux autres frais administratifs)

Dérapage = Changement imprévu, incontrôlé, indésirable. 
Matraque = Arme ayant la forme d’un bâton assez court, destinée à assommer.
Casserole = Ustensile de cuisson de forme cylindrique, à manche et à fond plat. 
Impasse = Situation inextricable, dont il est difficile de se sortir
 


 

dimanche 20 mai 2012

journée des Patriotes: lundi 21 mai


 
Pour faire court, l’histoire des Patriotes est un conflit politique et militaire qui a éclaté dans la colonie britannique (aujourd’hui, le Canada), impliquant le Bas-Canada (aujourd’hui, le Québec). Ce conflit existait déjà depuis plusieurs années entre la population du Bas-Canada et le pouvoir militaire colonial britannique.

On a appelle la cumulation de ce conflit, la Rébellion des Patriotes ou tout simplement Rébellions de 1837-38. Il y a eu des rébellions dans les deux parties, le Haut et le Bas Canada, mais celle d Bas-Canada (Québec) ont été beaucoup plus violente.

Les Patriotes étaient des membres d’un parti politique réformiste qui s’appelait le Parti Patriote avec, à leur tête, Louis-Joseph Papineau. Il a mené des batailles face aux troupes et milices loyalistes (britanniques). Le Parti revendiquait plus de pouvoir politique au Bas-Canada. Même s’il y avait un Parlement législatif au Bas-Canada (autrefois dans le vieux-Montréal),  les décisions prises pouvaient être annulées par le pouvoir britannique, qui était rarement favorable aux Canadiens (anciennement, les Québécois). Le but du Parti Patriote était d'obtenir la souveraineté de l'Assemblée en limitant les pouvoirs du gouverneur. Le Parti adressa au gouverneur une liste de 92 résolutions qui furent toutes rejetées par la Grande-Bretagne.

Cette décision provoqua de nombreuses manifestations de protestation et la violence verbale céda la place à l'affrontement armé. Le conflit se radicalisa et se fit de plus en plus violent. Plusieurs affrontements eurent lieu un peu partout au Québec (St-Denis, St-Eustache, Saint-Charles, Lacolle…). Incendies de maisons patriotes, emprisonnements, exils, procès et pendaisons suivent les Rébellions de 1837-1838. L'échec de celles-ci entraîne la disparition du Parti patriote.

Célébrée pour la première fois en mai 2003, les Québécois profitent de cette journée pour souligner l'importance de la lutte des patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance de leur nation, pour sa liberté politique et pour l'établissement d'un gouvernement démocratique.



Source:
http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/patriotes
http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/rebellions-de-1837

jeudi 17 mai 2012

17 mai: Journée internationale de lutte contre l'homophobie



Aujourd'hui, 17 mai, est la Journée internationale de lutte contre l'homophobie.

Dans nos sociétés, la diversité sexuelle est une réalité, à même titre que l'est la diversité idéologique, religieuse, ethnique et linguistique. Au Québec, le gouvernement a d'ailleurs reconnu la diversité et la liberté comme des valeurs communes. C'est aussi un droit reconnu par la Charte canadienne des droits et libertés, mais avant tout, c'est une loi canadienne. Cette journée est le moment pour nous de reconnaitre les différentes initiatives qui ont cours un peu partout pour lutter contre les préjugés et les injustices liés à l'orientation sexuelle.

Un lien pertinent:
http://www.homophobie.org/



lundi 7 mai 2012

Dix: comment prononcer ?


Une étudiante m’a posé une question en classe aujourd’hui. Elle m’a demandé : doit-on prononcer dix (diz) ou dix (di) ? Excellente question !

L’Office québécois de la langue française a une réponse à ce sujet. Je résume ici la règle pour vous :

Le chiffre dix peut se prononcer de trois façons différentes, selon leur emploi dans la phrase et le mot qui les suit.

1) La consonne finale -x peut être muette : on prononce alors [di].
2) La consonne finale -x peut se prononcer z : on prononce [diz].
3) La consonne finale -x peut se prononcer s : on prononce [dis].


* * *

1)  DI
dix est un déterminant numéral (ou adjectif numéral cardinal) lorsqu’il accompagne un nom.
Si ce nom, ou l’adjectif qui vient avant, commence par une consonne ou par un h, la consonne finale est muette. On prononce alors  [di].

 Exemples :
- Nous attendons dix personnes pour le souper. (di-pèr-sonn)
- Nous avons vu au moins dix beaux tableaux dans cette galerie. (di-bo)
- Cette entreprise vaut environ soixante-dix millions de dollars. (swa-san-t-di-mi-li-on)


* * *

2) DIZ
a) Lorsque dix est suivi d'un nom ou d'un adjectif qui commence par une voyelle ou par un h muet, la consonne finale se prononce z. On dit donc [diz] pour dix.

 Exemples :
 - Le petit Hubert aime beaucoup jouer avec ses dix orteils.  (di-zor-teil)
- Jacques a vu dix hilarants humoristes pendant le festival. (di-zi-la-ran)

b) Dans tous les autres contextes, c’est la prononciation [dis] pour dix qui prévaut, bien qu’elle ne soit pas exclusive.

Ces chiffres peuvent en effet avoir d’autres emplois que celui de déterminant numéral. Ils peuvent être employés comme adjectif numéral cardinal; ils désignent alors un élément qui s’inscrit dans une série. C’est le cas notamment dans les dates, où la prononciation [dis] est toujours possible, bien que l’on puisse également entendre [di] devant un nom de mois commençant par une consonne et [diz] devant un nom de mois qui commence par une voyelle.

Exemples :
 - Elle arrivera le dix au matin.  (dis-o-ma-tin)
- Nous déménagerons le 10 juin.  (dis-ju-un) ou (di-ju-un)


* * *
3) DIS
a) Dix peut aussi être employé comme pronoms. Il se prononce là aussi [dis].

Exemples :
 - Je crois qu'il y en avait dix.  (dis)

b) Enfin, dix est aussi parfois comme nom. Il désigne alors le chiffre même. La consonne finale se prononce là encore s.

Exemples :
- Mon fils de deux ans sait compter jusqu’à dix. [Gyskadis] (jus-ka-dis)


c) Devant l'expression pour cent, l'usage hésite entre [di] et [dis]. 

Exemples :
- Le taux d'intérêt est de dix pour cent. (di-pour-san) ou  (dis-pour-san)


 p.s. Toutes ces règles s'appliquent pour le chiffre six (6).

Source :
http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?id=3137

vendredi 4 mai 2012

La reconnaissance pour l'intégration de tous



 Un ancien étudiant d’une de mes collègues participe à l’organisation d’une activité de réflexion sur la reconnaissance des études pour les nouveaux arrivants.

Il s’agit d’une simulation d’une clinique médicale où les gens pourront recevoir une consultation culturelle avec un nouvel arrivant qui rencontre des obstacles dans son processus d’intégration professionnelle.

Cet évènement a pour but d’attirer l’attention à la réalité des nouveaux arrivants professionnels vivant au Québec.

Cette simulation aura lieu le mardi 8 mai au Square Victoria (Sortie St-Jacques du métro Square Victoria) de midi à 13h30.


Invitation Facebook

Consultez le site Web de l’organisation
 www.generationdidees.ca


** Cette activité m'inspire une série d'articles sur la thématique "Immigration et travail". Je vais publier au cours des prochaines semaines des articles à ce sujet, car cela m'apparait un sujet très intéressant pour vous, futurs ou nouveaux arrivants et travailleurs. ***

Maryse